Le Prix relève de la SMQ est remis à Catherine-Ève Gadoury
Solidement ancré dans une réflexion autour de la fonction éducative de l’institution muséale, au sens le plus large du terme, le parcours de la lauréate se caractérise par une profonde volonté de rendre l’art accessible, en donnant notamment des clés de compréhension à des publics aussi larges que variés. Bien qu’elle soit dans l’équipe du musée depuis seulement 4 ans, ses propositions atteignent le chiffre impressionnant de 200 et incluent la programmation inaugurale des fêtes entourant l’ouverture d’un important pavillon muséal de la ville de Québec.
À l’affût des tendances et des recherches en éducation muséale, elle conjugue l’approche éducative et événementielle avec grand talent. On la dit capable de déplacer des montagnes non seulement pour faire naître des projets, mais aussi pour les mener à terme. Ainsi, que ce soit par le théâtre, la bande dessinée ou la musique symphonique, elle parvient à tisser des ponts qui facilitent le contact avec les œuvres d’art, incarnant ainsi parfaitement la finalité de la médiation spécifiquement muséale. La lauréate fait éclater l’espace muséal, dans une très grande proximité avec les œuvres, en l’ouvrant notamment à des comédiens comme dans le parcours théâtral intitulé Jardins volcaniques au sein de l’exposition sur l’artiste Alfred Pellan ou à des bédéistes nationaux et internationaux qui performent devant le public en toute complicité.
En 2013, elle a imaginé des ateliers en tournée qui ont amené, à bord d’un autobus, une historienne de l’art et un historien qui accompagnaient le public pour la visite de studios d’artistes vivants et ceux de pionniers de l’histoire de l’art québécois. Pour les fêtes inaugurales du pavillon Lassonde, en 2016, elle a mis sur pied la Folle foire qui a réuni une centaine d’artistes en une vingtaine de stations participatives réalisées avec le metteur en scène Alexandre Fecteau.
Parmi ses réalisations les plus remarquables, mentionnons son travail avec le compositeur Yannick Plamondon qui a créé une symphonie inspirée de l’architecture du nouveau pavillon, interprétée par l’Orchestre symphonique de Québec devant 1500 personnes. La lauréate a conçu plusieurs activités de médiation pour préparer le public à recevoir cette œuvre complexe. De plus, une magnifique publication immortalise cette création portant le titre hautement évocateur Voir dans le vent qui hurle les étoiles rire, et rire…
Pour sa capacité hors du commun à travailler en interdisciplinarité et au service des publics, pour sa direction artistique de haut calibre, pour sa créativité incommensurable et pour sa quête de perfection dans toutes ses actions, le jury décerne le Prix Relève à Catherine-Ève Gadoury.