Pour un véritable 2 % en culture au Québec
Dans le cadre de la consultation prébudgétaire 2020, la Coalition La culture, le cœur du Québec (CCCQ) a présenté au ministère des Finances un mémoire intitulé 2 % du budget du Québec en culture : pourquoi et comment. Rappelons que cette coalition, créée en 2017 et regroupant 46 organismes culturels, dont la SMQ, avait commandé une première étude économique sur les arts et la culture au Québec. Sa principale recommandation s’articulait alors autour d’une augmentation progressive de la part du financement public en culture pour atteindre une cible de 2 % en 3 ans.
Or, malgré le lancement de la Politique culturelle du Québec, les dépenses du gouvernement en culture ont continué leur stagnation. C’est ainsi que la CCCQ a demandé aux experts de la firme AppEco, mandatée pour la première étude, d’approfondir l’analyse des impacts économiques et fiscaux d’un développement durable et permanent de la culture du Québec.
Ce mémoire en quatre parties, appuyées de statistiques fiables et d’une revue de la littérature, met en lumière les différents impacts des investissements en culture. En outre, il fournit de solides arguments en faveur d’une augmentation pour atteindre un véritable 2 % des dépenses en culture.
Compte tenu de l’intérêt des informations présentées dans ce mémoire et pour donner le goût de le consulter dans son intégralité, nous nous permettons de reprendre ici quelques-uns des faits saillants détaillés à la page 4.
- Alors que les dépenses de programmes du gouvernement du Québec en culture représentaient 1,4 % du Budget en 2000, elles n’atteignent plus que 0,9 % aujourd’hui.
- Une hausse des dépenses en culture à 2 % du budget total représenterait des investissements de l’ordre de 1,3 G$ pour l’année 2022-2023.
- Chaque dollar de production économique (PIB) en culture s’accompagne de 0,70 $ à 0,90 $ en production additionnelle dans le reste de l’économie (moyenne des industries : 0,70 $).
- Chaque tranche de 100 M$ dépensés en culture (excluant les télécommunications) représente 1 540 emplois, soit nettement plus que la moyenne des industries québécoises (1 030 emplois).
- Il n’existe aucune raison économiquement valable de ne pas investir en culture, même si le seul facteur considéré est le développement économique – ce qui n’est pas du tout le cas.
En terminant, il va sans dire que la SMQ appuie la principale recommandation du mémoire, soit de viser une augmentation des dépenses en culture pour atteindre un véritable 2 % du budget en 2022-2023.
Pour consulter le mémoire