Musées, côté jardins… Découvrez des secrets bien gardés!
Claude Benoit, muséologue
De Grand-Métis à Montréal, du jardin des souvenirs au jardin de plantes médicinales, des sculptures végétales à la métairie… de fabuleux jardins n’attendent que vous !
Les jardins détournés de Grand-Métis !
Que vous soyez amateurs d’architecture du paysage, concepteurs, artistes ou tout simplement curieux, vous trouverez au Festival des jardins un lieu d’inspiration et de ressourcement. Fidèle à la vision d’Elsie Reford, une jardinière avant-gardiste, il est reconnu comme la plus importante manifestation du genre en Amérique du Nord et l’un des principaux festivals de jardins à l’échelle mondiale.
Ce forum d’innovation et laboratoire d’expérimentation est un rendez-vous incontournable avec ses espaces imaginatifs et inventés qui réunissent les arts visuels, l’architecture, le design, le paysage et l’environnement. Prévoyez des heures de dépaysement au cœur d’une mosaïque de jardins détournés.
Pour voir les Jardins de Métis dans le guide des musées.
Pluie et souvenirs dans les jardins du Musée de la mémoire vivante
Dès votre arrivée au Musée de la mémoire vivante à Saint-Jean-Port-Joli, le caractère exceptionnel des jardins s’impose. Dans le Jardin de pluie, les eaux de ruissellement du stationnement, assainies et canalisées, forment un plan d’eau entouré d’un parterre fleuri où la flore et la faune foisonnent aujourd’hui. Réalisé grâce à la contribution de partenaires, ce geste concret marque l’engagement de toute une communauté à gérer et à protéger les ressources de manière responsable.
Au Jardin des souvenirs, les citoyens ont utilisé le pouvoir « déclencheurs de mémoire » des plantes et des fleurs pour partager les moments mémorables de leur vie. Ainsi, le Musée a planté des rosiers rustiques qui évoquent, pour certains, la fabrication de chapelets en pétales de roses. Pour d’autres, ils rappellent avec émotion les plates-bandes de la maison des grands-parents ou le goût si délicat de la gelée de baies d'églantier. À votre tour, n’hésitez pas à laisser vos témoignages.
Une pharmacie à ciel ouvert au Monastère des Augustines
Discrètement logé dans la cour du Monastère des Augustines de Québec, le Carré de l’apothicairesse rassemble des plantes médicinales de l’Ancien Monde et du Nouveau Monde. Il rappelle qu’aux 17e et 18e siècles, la botanique jouait un rôle important dans les soins apportés aux malades. Il célèbre la découverte d’une flore aux vertus insoupçonnées, un legs des Amérindiens aux premiers colons, dont Louis Hébert, premier apothicaire, et sa femme, Marie Rollet. Il rend hommage aux Augustines qui ont préservé ce savoir jusqu’à aujourd’hui.
Une fougère, l’adiante du Canada, qui soigne l’asthme, de la rhubarbe comme laxatif, du houblon pour un sommeil profond, l’ancolie du Canada pour traiter les ulcères de la gorge, de l’avoine pour hydrater la peau… vous trouverez tous ces remèdes dans cette pharmacie à portée de main.
Impressions de la Nouvelle-France au Château Ramezay
Au cœur du quartier historique de la métropole, à l’ombre de l’Hôtel-de-Ville de Montréal, se trouve un legs de la Nouvelle-France, la somptueuse résidence du Château Ramezay. À l’intérieur de ses murs, découvrez le Jardin du Gouverneur, un remarquable exemple d’espace vert urbain du 18e siècle. Son verger, son potager et son jardin d’agrément témoignent du style de vie de la noblesse montréalaise de l’époque.
Il suffit d’une visite pour découvrir tous les secrets de l’art formel des jardins à la française et se laisser envoûter par les arômes et les couleurs uniques de ce havre de paix !
Les jardins des Filles du Roy à la Maison Saint-Gabriel à Pointe-Saint-Charles
Achetée par Marguerite Bourgeoys en 1668 pour y accueillir les Filles du Roy, la Maison Saint-Gabriel à Pointe-Saint-Charles est un magnifique exemple de l’architecture traditionnelle québécoise et un témoin de la vie rurale au 17e siècle.
Sous vos pieds, les dalles de l’allée des Métayères portent les noms des 86 sœurs de la Congrégation Notre-Dame qui se sont succédé à la tête de la Métairie jusqu’en 1955. Admirez le paysage du jardin des qui retrace l’évolution de la ferme au cours des siècles avec le champ maraîcher du 20e siècle, le champ céréalier des 18e et 19e siècle, le désert d’une terre défrichée et le boisé du 17e siècle. Le jardin de la Métairie préserve quant à lui la tradition typiquement française avec son potager, ses rangées de fleurs et une magnifique plate-bande de plantes aromatiques et médicinales.
Rare exemple de jardin de ferme en milieu urbain, cette oasis est une source de réconfort et de beauté pour les yeux et pour le cœur, dans un des plus anciens quartier de Montréal.