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Les coupures fédérales affectent durement les musées

Montréal, le 26 août 2008 –

À l’instar des créateurs et des professionnels de la majorité des disciplines culturelles, les institutions muséales sont touchées de plein fouet par la vague de coupures menées par le gouvernement Harper et la ministre du Patrimoine canadien et de la Condition féminine et ministre de la Francophonie, Mme Josée Verner. En effet, les coupures apportées aux Programme de contributions Routes commerciales et Programme de consolidation des arts et du patrimoine canadiens (PCAPC) affecteront plusieurs musées et associations de musées à travers tout le Canada et particulièrement ceux du Québec qui utilisaient fréquemment ce type de soutien.

La consternation du milieu muséal est d’autant plus grande que ce dernier avait déjà subi de lourdes pertes depuis l’arrivée des conservateurs. « Nous avions déjà donné puisque lors du court, mais sombre passage de la ministre Bev Oda à Patrimoine canadien, le Programme d’aide aux musées, seul programme fédéral consacré exclusivement aux institutions muséales, avait été coupé de 25 % de son enveloppe », de rappeler M. Michel Perron, directeur général de la Société des musées québécois (SMQ), organisme national qui regroupe plus de 300 musées à travers tout le Québec. M. Perron rappelle également que depuis l’arrivée de l’actuel gouvernement, le projet de politique muséale fédérale a été mis au rancart malgré l’état avancé des travaux et les nombreuses consultations effectuées auprès du milieu.

Il faut arrêter l’hémorragie

Les coupures actuelles font mal et risquent de faire perdre les avancées que le milieu muséal a effectuées au cours des dernières années à coup d’audace et de travail. Ainsi, la disparition de Routes commerciales compromet la poursuite des opérations de positionnement et de commercialisation de l’expertise québécoise sur la scène internationale. Ceci est d’autant plus inacceptable que ce savoir-faire a fait fréquemment l’objet de reconnaissance internationale à de très haut niveau. « Notre frustration est grande puisque ces opérations se faisaient également avec l’aide de Québec. Les partenariats ainsi créés profitaient à tous et impliquaient une cohérence dans les actions posées, de même qu’une utilisation optimale des budgets de chacun. Je ne vois pas comment et surtout pourquoi le Québec, dans le contexte actuel, devrait assumer seul cette responsabilité », d’affirmer M. Perron. Celui-ci souligne, par ailleurs, « qu’il apprécie à sa juste valeur les interventions rapides et ciblées de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, dans le dossier des coupures fédérales ».

Pour ce qui est des coupures liées au Programme de consolidation des arts et du patrimoine canadiens (PCAPC), les effets risquent aussi d’être encore là importants pour les musées puisque ce programme offrait de grandes possibilités, notamment en ce qui a trait au développement des publics, à l’amélioration de l’autonomie financière et à l’amélioration des pratiques de gestion. Ces coupures s’expliquent d’autant plus difficilement que ces objectifs correspondent aux tendances de pointe en matière de gestion culturelle. Il faut aussi rappeler que ce programme, également utilisé par les associations muséales pour leurs membres, a récemment fait l’objet d’une évaluation nationale dont les résultats non pas été dévoilés. Le même stratagème avait précédé les coupures du Programme d’aide aux musées alors que la communauté muséale du Québec en était satisfaite et en avait demandé la bonification.

Ainsi, la SMQ, en plein accord avec l’Association des musées canadiens, demande expressément au premier ministre Stephen Harper et à la ministre Josée Verner de revenir sur leur décision et de mettre fin à l’hémorragie qu’ils imposent présentement au milieu culturel, dont les musées sont des acteurs de premier ordre.

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